Je
faisais partie de la délégation de « Villes
de France », reçue par M. Jean-Michel BLANQUER, Ministre de
l’Education Nationale, mardi le 27 juin 2017.
A
cette occasion ont été mises sur table, les nombreuses questions qui
interrogent les élus locaux, exécutifs de villes et communes. Naturellement,
les rythmes scolaires ont fait partie du tour de table.
Le Ministre, en toute franchise, a répondu aux questions posées. Il a élargi le
débat en évoquant ses priorités sur l’enseignement élémentaire, le collège, la
formation professionnelle.
Sur
cette dernière question, il est d’avis qu’une « révolution » de la pratique et des mentalités s’impose. Il a
cité notre retard dans l’apprentissage qui pourtant est une solution clé pour
de nombreux jeunes.
L’exemple
de l’Allemagne a été évoqué.
Pour
le retour aux 4 jours dans le rythme scolaire, le Ministre précise que le
décret est en voie d’être publié. Bien que certaines municipalités aient déjà
décidé le retour aux 4 jours, il est d’avis de ne pas se précipiter. Il
confirme que le positionnement le plus réfléchi serait le cas échéant une
modification avec effet de la rentrée scolaire 2018 / 2019. Les conseils
d’école ont un avis à donner préalablement. De plus, il recommande aussi de
s’en ouvrir à l’Inspection Académique – Directeur Académique des Services de l’Education
Nationale. A la date d’aujourd’hui, il ne peut pourtant pas s’engager sur la
pérennité de l’aide apportée par l’Etat pour les communes qui vont maintenir
l’organisation actuelle.
A
cette occasion, j’ai relevé ma suggestion de revenir éventuellement aux 4
jours, à partir du 2ème trimestre de l’année 2017 / 2018, après
concertation avec les partenaires locaux. En effet, nombreux sont-ils, à
vouloir revenir en arrière, très rapidement pour retrouver les 4 jours.
Le
Ministre souligne que c’est la 1ère fois qu’une telle solution lui
est présentée. Il a remarqué l’absence de précipitation, dans la décision,
puisqu’elle n’est pas avec effet immédiat à partir de la rentrée.
Il
précise pourtant devoir vérifier la faisabilité juridique, ce qu’il s’est engagé
à faire.
Au
final, la délégation des « Villes de
France », a eu en face d’elle, un Ministre très ouvert qui n’a pas écarté
les sujets délicats.
Avec
force, il a rappelé que l’enseignement ne peut réussir qu’avec le partenariat
des « territoires », où les
élus locaux auront leurs propositions à faire valoir.
Pour
lui, a-t-il dit, le partenariat est une plus-value, qui garantira au mieux la
réussite des réformes à venir.
Ouvertement,
j’ai souligné que cette façon de voir les choses, est à l’opposé des
positionnements tranchés, de ses derniers prédécesseurs, où la « doctrine » l’emportait souvent sur
la raison.
Gilbert MEYER
Maire de Colmar
Président de Colmar Agglomération
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