lundi 27 avril 2020


Le Mot de la semaine n°494


La crise sanitaire, de dimension historique, que nous traversons exige de chacun de nous de la discipline et de la solidarité pour stopper la propagation du coronavirus et sauver des vies. La première réponse est bien évidemment de mettre toutes les ressources nécessaires dans le secteur de la santé. La production de masques à la population fait partie de cette exigence.

Le temps viendra ensuite de tirer les enseignements, au niveau national, sur la pénurie des outils de protection tels que les masques, pourtant indispensables en cas d’épidémie. La question se posera d’autant plus qu’il y a moins de 10 ans, des stocks importants de masques avaient été constitués face au danger de la pandémie de la grippe A.

Mais la Ministre de la Santé de l’époque, Mme Roselyne BACHELOT, avait été critiquée pour avoir « gaspillé » les deniers publics …

Aujourd’hui nous devons faire face à une pénurie d’équipements sanitaires, dont les masques de protection des visages. Cette situation illustre jusqu’à la caricature la faiblesse de notre santé publique : « on » mise tout sur les soins, sans réaliser que la prévention est un investissement très rentable.

Dans les premières semaines du confinement, j’ai favorisé la mise à disposition des masques que l’on a pu recenser au profit des personnels soignants. Il s’agissait là d’un impératif absolu, et je veux remercier tous ceux qui ont contribué à cette action de solidarité.

La question de l’approvisionnement s’est ensuite posée avec acuité.

En collaboration avec l’association des Maires de Haut-Rhin, le Département du Haut-Rhin a initié le 15 avril un programme intitulé « un masque pour le Haut-Rhin », et a passé une commande groupée de l’ordre de 2,5 millions de masques en tissu pour le compte des groupements intercommunaux demandeurs.

Ces masques sont fabriqués par un consortium d’industriels alsaciens et vosgiens. Ils possèdent la particularité d’avoir un média filtrant conçu à partir d’une microfibre elle-même conçue par la société FREUDENBERG de Colmar. Le masque en question sera d’une nouvelle génération en double couche, plus filtrant et plus respirant, donc d’une efficacité de protection supérieure à celle du masque courant. Il sera lavable environ 50 fois et pourra ensuite être recyclé par FREUDENBERG afin que cette société puisse réalimenter le gisement des matières premières pour fabriquer à nouveau de la microfibre. Il s’agit là d’un bel exemple de circuit court dans une logique d’économie circulaire industrielle.

Le Département a proposé de subventionner l’acquisition des masques à hauteur de 50 %, le solde étant acquitté par Colmar Agglomération. Se posait aussi la question de l’acquisition d’un second masque par personne. En effet, les masques non sanitaires doivent être portés sur une durée maximale, qui est inférieure à une journée de travail, d’où la décision du Conseil Communautaire d’acheter un second masque pour chaque habitant de l’agglomération, soit un total de 240 000 masques.

En l’état du dispositif, Colmar Agglomération investira donc un total de 432 000 €, qu’elle remboursera au Département. Il ne sera pas demandé aux communes membres de contribution financière mais ces dernières s’occuperont de la distribution auprès de leurs concitoyens. Cette initiative doit nous permettre de pouvoir vivre une sortie du confinement plus sereine à partir du 11 mai prochain.

J’ai eu confirmation qu’1,5 million de masques seront livrés aux 2 départements alsaciens pour le 18 mai au plus tard. D’ores et déjà, 1 million de ces masques nous sont assurés pour le 11 mai. Il a été convenu d’une répartition les livraisons proportionnelle à la démographie des 2 départements.




Les délais pour ce second masque pourraient correspondre à une livraison durant le mois de mai, voire le mois de juin. Cela dépendra de la capacité du consortium d’entreprises à augmenter sa production dans des délais courts.

N’oublions pas : le confinement dure jusqu’au 11 mai. Mais à cette date, nous ne retrouverons pas notre vie « d’avant ». Le déconfinement sera progressif, nous en reparlerons.

Toute épreuve peut être considérée comme une opportunité si l’on songe qu’elle aide à faire la part de l’essentiel et de l’accessoire dans nos vies. Cette épreuve du confinement ne fait pas exception. Elle a la vertu de nous faire retrouver la juste échelle des choses en faisant, des soucis ordinaires, des soucis bien futiles …

  
Déchetterie :
Conscient des problèmes que pose la fermeture des déchetteries aux habitants de l’agglomération, j’ai demandé au Préfet du Haut-Rhin, par courrier du 17 avril (ci-dessous), l’autorisation d’ouvrir la déchetterie du Ladhof dans de strictes conditions sanitaires.






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