lundi 23 janvier 2017

ARCHIVES MUNICIPALES


Le bâtiment abritant les archives municipales, place de la mairie, est dégradé et saturé. Il ne répond plus aux conditions de conservation, de sécurité et de communication de notre patrimoine archivistique.

Un rapport d’inspection, conduit par les services de l’Etat, a conclu à la nécessité de rechercher rapidement une nouvelle implantation des Archives municipales dans des locaux mieux adaptés à l’accomplissement de l’ensemble des missions de ce service.

Une opportunité intéressante s’est présentée, consistant à investir un ancien bâtiment industriel situé 33 rue des Jardins, acquis par la Ville. Celui-ci est en très bon état général, particulièrement vaste (deux niveaux d’environ 800 m² chacun), d’accessibilité aisée, accosté d’un grand espace de stationnement, proche de la bibliothèque universitaire, et d’un arrêt d’autobus.

Une étude préalable, et une visite sur place ont confirmé la faisabilité du projet de réhabilitation de ce bâtiment en vue de l’affecter aux Archives municipales. Aussi, un travail de diagnostics préalables et de programmation a été engagé.

L’aménagement serait prévu en deux temps : d’abord une phase provisoire pour permettre d’héberger les collections de la Bibliothèque patrimoniale de la Ville de Colmar, le temps (2017-2019) d’y effectuer les travaux prévus pour notre grand projet en cours de centre du livre ancien (« Les Dominicains de Colmar – une histoire du livre et de l’image ») ; ensuite la phase définitive avec l’installation de tous les équipements spécifiques destinés à l’accueil des Archives municipales.

Il y a donc une double urgence : la nécessité d’évacuer les fonds d’archives des locaux actuellement occupés, et celle d’assurer un hébergement provisoire aux collections de la bibliothèque patrimoniale. La solution offerte par le bâtiment situé rue des Jardins répond à cette double contrainte. Il s’agit en outre de la solution la plus économique pour la Ville. Dans le langage courant, on parle de « faire d’une pierre deux coups ». C’est bien le cas ici.

En particulier, ces locaux pourront donc opportunément héberger, dans des conditions satisfaisantes mais provisoires, durant 2 ans environ, les collections de la Bibliothèque des Dominicains (400 000 documents représentant quelque 10 km linéaires !) dont les bâtiments vont être réaménagés d’ici 2019 en musée et centre d’étude.

Au-delà de l’obligation légale incombant à la Ville de gérer ses archives, il y a aussi un enjeu majeur : celui de combattre l’amnésie et la déculturation collective. L’avenir et le savoir sont fondés en effet sur une transmission organisée du passé – les travaux des historiens commencent dans les cartons d’archives, classés et récupérables. C’est là l’un des fondements de notre liberté démocratique, et l’un des leviers pour construire notre identité citoyenne.

                                                                                                                                                                                

                                                                                               Gilbert MEYER

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