lundi 6 février 2017

Commerce de centre-ville

Dans son édition du mardi 24 janvier dernier, le quotidien de l’économie « Les Echos » a livré son « palmarès des villes les plus dynamiques » en matière de commerce de centre-ville.

Résultat très positif pour Colmar : notre ville a été classée en tête de ce palmarès pour les villes moyennes. Voilà une formidable reconnaissance des actions que nous menons depuis plus de 20 ans.

Quelques exemples en témoignent :

·         L’aménagement de parkings en périphérie immédiate, tout autour du centre-ville, avec une heure de gratuité pour les usagers, quand ils ne sont pas entièrement gratuits à l’image des parkings Lacarre, Manufacture et Dreyfus ;

·         Une politique de stationnement payant permettant de garantir la rotation des véhicules dans l’hyper centre ;

Ces dispositifs ont permis de limiter l’évasion commerciale en maintenant les consommateurs sur le centre-ville, favorisant du coup des achats davantage répartis dans les commerces locaux ;

·         La volonté de prendre en compte la question du commerce du centre-ville au sein des stratégies d’urbanisme, dans leur globalité. Ainsi, nous avons intégré le commerce aux réflexions sur les équilibres entre centre et périphérie. A titre d’illustration, nous avons convaincu, il y a plus de 10 ans, le groupe CGR de construire son complexe cinématographique de 12 salles (3 000 fauteuils au total !) en centre-ville, plutôt qu’à l’extérieur alors que la pratique, à l’époque, était inverse dans les grandes villes.

Nous partions du principe en effet que ce « multiplexe » servirait de « locomotive » et contribuerait à accroître la fréquentation en centre-ville. La suite nous a donné raison ;

·         Le développement d’une politique d’événements culturels forts depuis 20 ans ;

·         L’extension et la rénovation du Musée Unterlinden qui a contribué à « booster » la vie économique et touristique ;

·         L’aménagement piétonnier de la rue du Rempart, devenue une artère irriguant le cœur de la ville et le Nouvel Unterlinden de ses flux de visiteurs ;

·         Plus généralement, notre action tous azimuts a permis de faire passer le nombre de visiteurs de 800 000 (avant 1995) à plus de 3 millions par an ;

·         La mise en place d’une aide financière (plafonnée à 6 000 €) pour favoriser le réaménagement de locaux devenus vacants, inexploités ;

·         Dans le même esprit, une participation pour les travaux de mise en valeur des vitrines, et de restauration des façades.
Toutes ces actions ne datent pas d’hier. Dans le « Mot de la Semaine » du 22 décembre 2014, je disais déjà que « notre centre-ville offre, plus que des produits, du contact et de la convivialité. Les commerçants ont eux-mêmes tout à gagner à organiser leurs vitrines et leur environnement en spectacle quasi permanent ». J’ajoutais que « l’idée serait de faire du centre-ville un « centre commercial » à ciel ouvert ».

Parce que l’expérience nous indique combien il est nécessaire de toujours mener une stratégie offensive, quel que soit le domaine, nous allons accompagner par deux nouvelles mesures, celles déjà en œuvre :

·         la mise en place au 1er janvier 2018 d’une taxe sur les locaux commerciaux vacants (à l’image de ce qui existe déjà pour les  logements), pour accélérer la remise en location.

·         le recrutement d’un « manager » dont la mission consistera, entre autres, à assurer la promotion de notre centre-ville.

Par ailleurs, il y a lieu de relever que le constat de ce dynamisme, ne peut être détaché des résultats des autres interventions économiques de Colmar Agglomération et de celles de la Ville de Colmar. En effet, leur interventionnisme tous azimuts, a conduit à la création de plus de 2 000 postes de travail (réoccupation de la zone Nord de Colmar, réemploi des friches militaires, nouvelles créations dans la zone de l’aéroport, l’accueil d’entreprises dans les zones des communes de Colmar Agglo, l’aide aux équipements des entreprises, etc…). La pertinence commerciale trouve donc aussi sa substance dans ces potentiels nouveaux.                
                                                                                                                                 
                                                                                               Gilbert MEYER 

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