lundi 16 juillet 2018

Festival International de Colmar


La vie, notre vie, se nourrit de moments forts comme de temps faibles, de notes touchantes et de silences pesants. Ces moments, ces notes, ces silences s'entrechoquent puis s'entremêlent. On se doit de les jouer en harmonie. Il nous faut pour cela rester à la baguette de notre destin.

Le Festival International de Colmar vient de vivre sa 30ème édition, sous le magistère de son maestro Vladimir SPIVAKOV.

30 ans.... déjà ! Il s'en est passé des choses en 30 ans ! Le Festival International à Colmar a accédé à la maturité d'une reconnaissance à la fois locale, régionale, nationale et internationale. Le New York Times l’a élevé il y a 3 ans au rang des 10 meilleurs festivals d’Europe.

En 30 ans, que de temps passé à rêver, à aimer, et à méditer. À méditer sur la chance, unique et précieuse puisque rare, de vivre chaque année ces moments de grâce auxquels nous invitent notre directeur artistique et l'ensemble des artistes.

Tous les mélomanes sont profondément attachés à notre Festival. Celui-ci rassemble chaque année quelque 10 000 passionnés. Il en a été de même cette année. Nous en sommes très heureux. Partout en France, les budgets des différents Festivals tendent à s'amenuiser compte tenu des contraintes budgétaires auxquelles sont confrontées les collectivités locales. À Colmar, nous tenons bon. Chaque année, une nouvelle édition de notre Festival s'offre aux mélomanes avec un label d'authenticité incontesté.

Ce label nous a permis de fidéliser un public de connaisseurs. Pendant 10 jours, Colmar « respire » véritablement le Festival. Nous avons aussi contribué à susciter un intérêt certain pour la musique classique en « ouvrant » le Festival au grand public, à travers des concerts gratuits. Nombreux ont été à nouveau les Colmariens à avoir rejoint ces lieux emblématiques que sont le Koïfhus, la Chapelle Saint-Pierre et l'Église Saint-Matthieu. Ils s'y rendent chaque année pour le tourbillon des notes de musique, autant que pour la magie de l'ambiance.

Je tiens à cette ouverture du Festival vers les Colmariens. D’ailleurs, quelque 150 membres des associations colmariennes, toutes vocations confondues, ont été invités par la Ville à se rendre à l’un des concerts de leur choix.

Notre Festival continue donc à jouer un rôle moteur dans la vie culturelle colmarienne, disais-je. Il le doit aussi au mécénat. Nous sommes dans une période où toute la société se durcit. Pourtant, l'acte d'engagement que constitue le mécénat, quelle que soit d'ailleurs sa destination, fait battre le cœur des grands événements.

En soutenant notre Festival, nos amis partenaires, institutionnels comme privés, contribuent à pérenniser ce grand événement. Ils savent combien la culture au sens large est un facteur essentiel de lien social et d'égalité des chances. Elle est aussi un facteur majeur du dynamisme économique pour notre ville et son agglomération.

Le soutien apporté par nos partenaires est donc capital. Mais le mécénat n'a pas vocation à se substituer aux engagements publics. Il est le signe d'une participation de la société civile à la vie de la culture. Il constitue en quelque sorte le levier d'une citoyenneté culturelle. C'est cet engagement que je tiens à saluer.


Comme je tiens à saluer le travail de l’Office de Tourisme de Colmar et sa région, avec à sa tête Hubert NIESS, pour l’organisation du Festival.

M. Francis HIRN a pris le relais de notre ami et regretté Yves MULLER à la tête de l'association du Festival. Je veux l’en remercier. Le Festival poursuit sa destinée sur des rails solidement ancrés même s’il a perdu depuis 2 ans et demi, deux de ses chevilles ouvrières : Marianna CHELKOVA et Yves MULLER.

Le Festival nous aura, cette année encore, emportés dans un carrousel d'émotions. Mais l'édition 2019 se prépare déjà ...  

 
Gilbert MEYER

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